La reprise d’une carrosserie : quels financements possibles pour les repreneurs ?

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Reprendre une carrosserie est une excellente opportunité pour s’installer à son compte dans un secteur porteur, mais encore faut-il pouvoir financer l’opération. Et c’est souvent là que les difficultés commencent. Trop de projets échouent faute d’un montage financier solide, ou parce que le repreneur s’y est mal préparé.

 

Voici un tour d’horizon des financements possibles pour la reprise d’une carrosserie, avec les pièges à éviter et nos conseils pour mettre toutes les chances de votre côté.

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1. Mal anticiper son plan de financement

C’est l’erreur la plus fréquente chez les repreneurs. Beaucoup pensent qu’il suffit d’avoir un apport et d’aller voir sa banque. En réalité, un projet de reprise bien financé repose sur un plan structuré, qui mixe différentes sources de financement et tient compte des spécificités de la carrosserie visée.

Un bon plan de financement doit intégrer :

  • Le prix d’acquisition (parts sociales ou fonds de commerce),

  • Les frais annexes : frais d’acte, audits, garantie d’actif et de passif,

  • Le besoin en fonds de roulement au démarrage,

  • Les éventuels investissements à prévoir (modernisation, travaux, matériel).

Sans oublier un matelas de trésorerie, essentiel pour absorber les imprévus ou les délais de paiement.

2. Ne pas mobiliser son apport personnel intelligemment

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L’apport personnel est un signal fort envoyé aux banques. Il montre votre implication et réduit leur exposition au risque. Mais attention : il ne s’agit pas de tout injecter d’un coup.

💡 L’idéal ? Un apport représentant 20 à 30 % du prix de reprise, et le reste financé par d’autres leviers. Cela vous permettra de garder une marge de manœuvre et de ne pas vous retrouver à sec dès les premiers mois.

N’hésitez pas à intégrer dans votre apport :

  • Un PGE épargne transformé en fonds propres,

  • Des comptes courants d’associés,

  • Ou encore une avance familiale encadrée juridiquement.

3. Compter uniquement sur sa banque… et se heurter à un refus

De nombreux repreneurs font l’erreur de ne solliciter qu’un seul établissement bancaire. Résultat : un refus peut mettre en péril tout le projet. Or, une carrosserie implique souvent des montants importants (locaux, matériel, personnel) et un secteur jugé technique par certaines banques.

Nos conseils :

  • Multipliez les demandes (au moins 2 à 3 banques),

  • Faites-vous accompagner d’un expert M&A ou d’un courtier,

  • Travaillez un business plan solide, avec des hypothèses prudentes.

 

 

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4. Ignorer les aides et dispositifs publics

Il existe plusieurs aides à la reprise d’entreprise, mais beaucoup passent sous les radars par manque d’information. Pourtant, elles peuvent faire la différence dans un dossier.

Voici les principales à connaître :

  • Prêt d’honneur Initiative France ou Réseau Entreprendre : prêt à taux 0, sans garantie, souvent de 10 000 à 50 000 €.

  • Aides Bpifrance : garanties bancaires via le FGIF ou le prêt reprise-transmission.

  • Dispositifs régionaux : certaines régions proposent des subventions ou des prêts à taux bonifié.

  • ARCE / ARE pour les demandeurs d’emploi : cumul des aides Pôle Emploi pour financer le démarrage.

Ces dispositifs sont souvent conditionnés à un accompagnement (réseau d’aide à la création, expert-comptable…), mais ils renforcent considérablement votre crédibilité.

5. Négliger les financements alternatifs

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Si le prêt bancaire classique reste la solution la plus courante, il n’est pas le seul recours.

Voici quelques alternatives à envisager :

  • Le crédit-vendeur : le cédant accepte un paiement échelonné sur plusieurs années. Cela réduit l’emprunt bancaire nécessaire, et témoigne de sa confiance.

  • La reprise en LBO (leveraged buy-out) : une structure holding est créée pour racheter la carrosserie, avec un effet de levier financier.

  • Le crowdfunding (rarement utilisé pour une carrosserie, mais possible dans certains cas, notamment en zone urbaine ou avec une forte notoriété).

Ces mécanismes nécessitent un accompagnement juridique et financier adapté, mais peuvent être très efficaces pour des opérations complexes ou de taille significative.

6. Oublier les coûts cachés de la reprise

Même lorsque le prix de cession est acté, d’autres dépenses peuvent grever le budget du repreneur :

  • Travaux de mise aux normes environnementales (cabines de peinture, gestion des déchets, bruit),

  • Remplacement ou mise à jour du matériel vétuste,

  • Recrutement ou formation d’un personnel clé,

  • Rachat de stock ou constitution d’un BFR initial.

Anticipez ces coûts dès l’évaluation, avec l’aide d’un expert métier (ex : auditeur, spécialiste carrosserie).

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Financer la reprise d’une carrosserie n’est pas une simple formalité. C’est un projet structuré, exigeant, mais accessible, à condition d’être bien conseillé.

Les repreneurs qui réussissent sont ceux qui prennent le temps de :

  • Construire un plan de financement réaliste,

  • Activer tous les leviers disponibles (apport, prêts, aides, crédit-vendeur…),

  • S’entourer de professionnels qui connaissent le secteur.

  Chez PME Partner, nous accompagnons chaque année de nombreux repreneurs dans leur projet de reprise de carrosserie. De la valorisation à la négociation bancaire, en passant par le montage juridique, notre équipe sécurise chaque étape pour vous permettre de réussir votre acquisition.

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Spécialistes de la cession de carrosseries, nous accompagnons et conseillons les dirigeant(e)s de carrosserie dans leurs projets de vente d’entreprise.

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